Marcel Proust

Marcel Proust - Biographies, CV, Célébrités

Marcel Proust était un romancier, essayiste, traducteur, nouvelliste et critique littéraire français. Il est né le 10 juillet 1871 à Auteuil (un quartier de Paris) dans la maison de son grand-oncle, au sein d’une famille bourgeoise très aisée, sous le nom de Valentin Louis Georges Eugène Marcel Proust.
Sa mère, Jeanne Clémence Weil, venait d’une famille très riche de courtiers juifs d’Alsace. Grâce à sa vaste culture et à sa connaissance de l’anglais, elle a participé à la traduction des proses de John Ruskin avec son fils. Son père, Achille Adrien Proust, était un pathologiste et épidémiologiste éminent qui a travaillé sur les mesures de lutte contre le choléra et a participé à leur mise en œuvre. Il était également l’auteur de nombreux livres et articles dans le domaine de la médecine et de l’hygiène.
Marcel Proust était un asthmatique sévère, souffrant de crises d’asthme dès la naissance. Malgré cela, il s’est porté volontaire pour le service militaire et a servi de 1889 à 1890 dans le 76e régiment d’infanterie français à Orléans. Cette expérience l’a inspiré pour un long épisode dans Le Côté de Guermantes. À l’âge de neuf ans, il a eu sa première crise d’asthme grave. Dès lors, il a été considéré comme un enfant maladif et a commencé à passer ses vacances à Illiers dans la maison de son grand-oncle. Cette maison extraordinaire est devenue le modèle principal de Combray, une ville fictive où se déroulent des scènes importantes de À la recherche du temps perdu.
À l’âge de onze ans (1882), il est entré au Lycée Condorcet et a terminé ses études avec succès. Malgré de nombreuses absences dues à la maladie, il a excellé en littérature et a obtenu des récompenses à la fin de ses études.
Après avoir terminé son service militaire volontaire, Proust a étudié le droit à l’université de la Sorbonne. Cependant, il n’a pas exercé longtemps le métier d’avocat, menant une vie de bohème jusqu’à l’âge de trente-cinq ans. Son père a cependant insisté pour que son fils ait un emploi, c’est pourquoi Proust a travaillé à la Bibliothèque Mazarine à partir de l’été 1896. Cependant, il y a passé la majeure partie de son temps en congé de maladie et a ensuite démissionné de son propre gré.
Après la mort de ses parents (son père en 1903, sa mère deux ans plus tard), il s’est entièrement consacré à l’écriture. Sa mère lui a laissé une immense fortune qui lui a suffi comme principale source de revenus jusqu’à la fin de sa vie. Il dormait le jour et écrivait la nuit. Son écriture a été largement influencée par la philosophie d’Henri Bergson. La littérature de Proust est très complexe en raison de l’imbrication des plans temporels (le présent avec le passé). Il a ainsi jeté les bases du roman moderne. Il a trouvé une grande inspiration dans les œuvres de grands noms tels que Léon Tolstoï, Gustave Flaubert, Stendhal, Michel de Montaigne ou Fiodor Dostoïevski.
Marcel Proust est devenu le premier romancier à dépeindre ouvertement les relations homosexuelles dans ses œuvres, étant lui-même un homosexuel non déclaré.
Vers la fin de sa vie, son état de santé n’a cessé de se dégrader. Il a passé les trois dernières années de sa vie reclus chez lui en raison d’une prétendue allergie à la lumière du jour. Il dormait toute la journée et travaillait sur son roman la nuit. Il est décédé en 1922 d’une grave pneumonie. Son dernier lieu de repos est le cimetière du Père Lachaise à Paris.

Œuvres de Marcel Proust :
• Jean Santeuil – roman inachevé sur lequel il a travaillé entre 1896 et 1900, publié après la mort de l’auteur
• À la recherche du temps perdu – 1913, œuvre majeure composée de sept romans
• Du côté de chez Swann – 1913, partie autonome du cycle romanesque À la recherche du temps perdu, l’œuvre est également citée sous le titre L’Amour de Swann
• À l’ombre des jeunes filles en fleurs – 1918, deuxième volume de À la recherche du temps perdu, récompensé par le prix Goncourt
• Le Côté de Guermantes – 1920-1921, troisième volume
• Sodome et Gomorrhe – 1921-1922, quatrième volume
• La Prisonnière – 1923, cinquième volume
• Albertine disparue – 1925, sixième volume
• Le Temps retrouvé – 1927, septième volume

Essais :
• Les Plaisirs et les Jours - 1896
• Pastiches et Mélanges – 1919
• Chroniques – 1927

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